Les lectures inutiles ...

Publié le par les nanas givrees

A méditer par Fabienne

 

J'aime lire, j'aime me laisser emporter dans une histoire vraie ou pas, j'aime découvrir un auteur, un parcours, une fantaisie, ....

Mais j'ai horreur d'avoir à lire jusqu'au bout quelque chose qui me déplait, qui me rebute, qui me met mal à l'aise, ou tout simplement qui n'a aucun intérêt pour moi !

 

Mais voilà, parfois il y a des lectures obligatoires !

Obligatoires, comme quand au lycée, on nous imposait un auteur, un roman, un essai,  et que l'on avait l'obligation de lire jusqu'au bout, il fallait même feindre d'avoir aimé sous peine d'être considéré comme une idiote.

 

A 15 ans, je me suis profondement ennuyée à lire Zola, je le confesse.

Pour en finir avec "Germinal", je lisais en cours de maths, le livre posé sur mes genoux, et dès qu'une description commençait je sautais 30 pages minimum !  Les corons, les mines, la misère c'était loin de mes préoccupations d'adolescente, loin de mon univers géographique, loin de ma jeunesse, de mon envie de vivre dans l'insouciance !

Je n'étais pas hostile aux "grands écrivains", je lisais Maurois, Mauriac, au même âge, mais Zola: Non ! Affaire de goûts et de couleurs !

 

A 17 ans, c'était Kant et sa métaphysique incompréhensible sans décriptage, diificile la philo quand on est encore en lutte contre ses boutons d'acnée, ses parents, ses kilos sur les hanches et toujours l'envie d'être insouciante !

 

A 18 ans, on passe à des lectures plus ciblées, pour moi, c'était le marketing avec sa bible " Marketing Management": déjà il y avait du progrès, c'était dans mes orientations choisies et non  subies, c'était plus fun, mais tout de meme un gros pavé !

 

Les études finies, on se dit : "Chouette ! maintenant je ne lirais plus que ce qui me fait envie ! J'aurais même le droit d'arrêter une lecture si passées 100 pages ça ne me plait toujours pas !"

 

Mais c'est oublié que de bonnes âmes nous veulent du bien ! Alors, elles nous suggèrent des lectures, on peut encore refuser ... Mais vient le jour où l'ami (e ) si proche, si respecté (e), vous met entre les mains "un livre qu'il faut absolument lire ! Tu as voir ma chérie tu vas adorer ! "

 

Parfois, on peut ne pas lire, trouver une excuse, faire trainer des mois avant de rendre le livre et ... balbutier un "j'ai pas eu le temps de le lire mais je te le rends ".

 

Et puis, il y a ceux que l'on est obligé de lire parce que l'on attend notre commentaire, notre avis sur ce livre si passionnant, et on sait qu'on ne pourra pas se défausser. "L'autre" attend notre avis !!!

 

Il y a des miracles, des découvertes, qui font chaud au coeur, qui nous ravissent, ...ou tout simplement nous divertissent quelques minutes, sans conséquences ! L'essai de P. Bouvard (Je suis mort et ....alors**) est de ces derniers, pas grand intérêt mais divertissant !

 

Et puis, il y a les déceptions annoncées, on savait déjà qu'on aimerait pas, c'était tout vu, mais on pouvait pas se soustraire. Alors, on se dépêche d'en finir avec ce livre qui vraiment nous rebute, nous désole, tout en sachant qu'il faudra passer l'examen du " Alors, tu as aimé ? " qui nécessite de lire avec un minimum d'attention, et de trouver aussi les mots pour expliquer courtoisement qu'on n'a pas aimé !

 

L'autobiographie de Victor Lanoux ( Laissez flotter les rubans ) est de ces livres ( peut-on parler de livre ?), je savais avant même de l'avoir entre les mains, alors que son propriétaire que j'adore, le cherchait partout " il faut absolument que tu lises ça ", que je n'avais pas envie de le lire, et j'avais raison : c'est nul ! Ca donne même l'impression de s'être pollué l'esprit ! Vite oublier, ne plus y penser, rendre très vite le livre à son propriétaire, faire un commentaire rapide sans être désobligeant et passer à autre chose !

 

Dans la série lectures inutiles, j'ai enchainé avec Justine Levy (Mauvaise fille ** ) mais là je n'avais pas d'obligation, même si c'était un cadeau, je n'étais soumise à l'examen de fin de lecture, j'ai lu jusqu'au bout, heureusement c'était pas trop long, en espérant que cela s'arrangerait avant la fin. Eh bien, non !

 

Désemparée, j'ai sorti de mon sac de voyage un petit " Luis Sépulveda": "Le monde du bout du monde " que j'avais emporté au cas où..., et j'ai bien fait cela m'a redonné du coeur à la lecture !!!

 

Heureusement qu'il y a des auteurs pour nous ravir et nous faire oublier les autres !

 

 

 

 

 

Publié dans Humeur du jour

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G
<br /> <br /> Jolie prose ....<br /> <br /> <br />  Désolée Zola j'ai adoré. moi je le lisais pendant mes cours a l'universite; Je le mettais aussi sur mes genoux tant les cours de finance et de compta me gonflaient.J'adorais partagé le<br /> monde des ROUGON-MACQUART. Je crosi avoir réussi les HEC grâce à Zola.....<br /> <br /> <br /> <br />
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